Brouillon de l’explication linéaire « le renoncement à l’amour »
Problématique : Comment Mme de Clèves transforme cette scène de renoncement à l’amour en une scène d’adieu ?
Mouvements : I. Le renoncement à l’amour (l4 – 19)- Malgré les charmes de M. de Nemours, Mme de Clèves arrive à lutter contre la passion amoureuse : « les passions … ne sauraient m’aveugler » l4-5 → personnification montrant qu’elle arrive à résister à la passion
- Elle envisage le déroulement que pourrait avoir une véritable relation amoureuse avec M. de Nemours : « Vous avez déjà eu plusieurs passions, vous en auriez encore, je ne ferais plus votre bonheur, je vous verrais pour une autre comme vous auriez été pour moi. » → gradation du déroulé chronologique d’une relation
- Evocation de la souffrance liée à la lutte contre ses sentiments amoureux : « J’en aurais une douleur mortelle » → hyperbole (cette douleur ne peut pas la tuer)
- Evocation de la jalousie liée aux autres femmes à qui M. de Nemours plait, référence à la souffrance vécue lors de la lecture de la lettre de Mme de Thémines dont on pensait que M. de Nemours était le destinataire :
• « je souffris de si cruelles peines » l12-13 → l’adverbe d’intensité « si » montre la puissance des peines ressenties qui sont personnifiées comme étant « cruelles »
• « plus grand de tous les maux » l15 → usage du superlatif pour montrer l’intensité de la peine ressentie
- Les charmes de M. de Nemours sont très puissants : « il n’y en a point à qui vous ne puissiez plaire » l17-18 → négation totale pour montrer que personne ne peut résister aux charmes de M. de Nemours
II. Une scène d’adieu (l20 – 29) Rupture entre les deux mouvements avec l’adverbe « néanmoins » l19
- La meilleure solution selon Mme de Clèves est « la souffrance » l20 car elle est rongée par la culpabilité.
- Question rhétorique l23-26 → elle affirme que si elle a une histoire avec M. de Nemours, elle vivra dans la plus grande des culpabilités car elle pense qu’il est à l’origine des malheurs de son mari et de sa mort. Fin de tout espoir d’avoir une relation avec lui.
- La décision finale de Mme de Clèves, la souffrance jusqu’à la fin de ses jours : « il faut que je demeure dans l’état où je suis … de n’en sortir jamais » l28-29 → « il faut » nous montre l’idée de devoir et qu’il n’y a pas d’autres solutions envisageables, l’adverbe « jamais » nous montre sa volonté de souffrir jusqu’à son dernier souffle. Fin définitive de toute liaison avec M. de Nemours.