PLAN ET PROBLEMATIQUE DE L’EXPLICATION LINEAIRE EXTRAITE DU ROMAN « La Princesse de Clèves » ; LE RENONCEMENT A L’AMOUR

PROBLEMATIQUE :
Quelles raisons poussent Madame de Clèves à renoncer à l’amour qu’elle éprouve pour Monsieur de Nemours ?
PLAN :
I) La nature séductrice de Monsieur de Nemours et la jalousie qu’elle engendre (l.1079 à 1097)
- « Ah ! », l.1, est une interjection qui témoigne du désespoir de Mr de Nemours face au comportement de Mme de Clèves, qui l’évite et ne donne aucune marque de sa passion, même après la mort de son mari.
- « je ne saurais », l.1, est un conditionnel présent dans lequel il exprime son impossibilité de continuer à vivre dans pareille situation ; le silence et l’abstention.
- « les passions peuvent me conduire, mais elles ne sauraient m’aveugler. », l.4-5, est une suite de métaphores par lesquelles elle introduit ses reproches à Mr de Nemours ; malgré sa passion pour lui, elle n’est pas aveugle quant à sa nature séductrice.
- « toutes les dispositions pour la galanterie et toutes les qualités qui sont propres à y donner des succès heureux », l.6-7, est une hyperbole qui décrit la nature séductrice de Mr de Nemours et justifie ainsi la distance que choisit de prendre Mme de Clèves.
– la répétition du « vous » tout au long du texte appuie l’effet de réquisitoire qui ressort de ce texte. En effet, Mme de Clèves condamne en quelques sortes Mr de Nemours, après énumération de ce qui, chez lui, constituerai un obstacle à un mariage durable et heureux.
- « douleur mortelle » est une hyperbole utilisée par Mme de Clèves, exprimant ce que causerai chez elle, la nature séductrice de Mr de Nemours »
- champ lexical de la souffrance : « douleur mortelle, malheur, jalousie, souffris, cruelles peines, maux » tous ces termes appuient la souffrance que causerai la relation entre Mr de Nemours et Mme de Clèves, souffrances pour certaines déjà expérimentées par Mme de Clèves, telle que la jalousie.

II) La souffrance d’un jour ne plus être aimée de Monsieur de Nemours (l.1098 à 1106)
- « toutes les femmes souhaitent de vous attacher » est une hyperbole exprimant l’attirance très fréquentes que provoque Mr de Nemours auprès des femmes.
- « Il y en a peu à qui vous ne plaisiez » « il n’y en a point à qui vous ne puissiez plaire » sont des litotes qui en réalité, veulent exprimer le fait que Mr de Nemours plairait à toutes les femmes de la Terre.
- « On fait des reproches à un amant, mais en fait-on à un mari quand on a qu’à lui reprocher de n’avoir plus d’amour ? » est une question rhétorique dans laquelle Mme de Clèves prédit ce qui se passerait si elle venait à se marier avec Mr de Nemours.
III) Le souvenir de Monsieur de Clèves, défunt mari de Mme de Clèves, mort de l’attachement de celle-ci à Monsieur de Nemours (l.1107 à 1113)
- « Quand je pourrai m’accoutumer à cette sorte de malheur, pourrais-je m’accoutumer à celui de croire voire toujours Mr de Clèves vous accuser de sa mort, me reprocher de vous avoir aimé, de vous avoir épousé, et me faire sentir la différence de son attachement au vôtre ? » est une 2ème question rhétorique dans laquelle exprime que, au-delà des potentielles infidélités que pourrait lui faire Mr de Nemours, elle demeurera toujours hantée par le souvenir de Mr de Clèves, et de ses derniers reproches.
- utilisation de l’impératif « il faut », qui montre que Mme de Clèves se résout à cette décision, c’est une nécessité que lui impose son devoir ainsi que la raison, se différenciant donc d’une volonté.
- utilisation des termes « impossible, raison, résolutions » qui illustre le choix de la raison que fait Mme de Clèves, et qu’elle explicite à Mr de Nemours dans cet extrait. En effet, les trois dernières lignes de celui-ci clôturent le discours de Mme de Clèves et expriment sa décision finale, justifiée auparavant.

L'idée de la problématique est bonne, mais maladroite dans la formulation. Se poser la question "quelles raisons" risque de mener à de la paraphrase : en effet, on va chercher à dégager ce que la princesse dit plutôt que comment elle le dit. C'est un piège possible mais on ne tombe pas forcément dedans, la formulation de la problématique invite à s'orienter vers le piège de la paraphrase.

Ton mouvement est cependant cohérent ! Il fonctionne bien en mettent en avant les différentes raisons que la princesse de Clèves évoque pour justifier son renoncement à l'amour. Cependant, le désespoir du duc est inséré dans le moment du mouvement de la jalousie ce qui n'est pas tout à fait juste au niveau de l'organisation.

Ton analyse est bonne, tu identifies des procédés et analyses le texte. C'est très bien ! Un brouillon d'explication linéaire très bon !