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lecture linéaire, le renoncement à l'amour

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arthur delbarre
Elève

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Masculin Messages : 10
Date d'inscription : 16/03/2020
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MessageSujet: lecture linéaire, le renoncement à l'amour lecture linéaire, le renoncement à l'amour EmptyMer 18 Mar - 18:04

EL
La Princesse de Clèves, le renoncement à l’amour
 
Intro :
            Contexte :
Se situe après l’aveu de Mme de Clèves, à son mari, de son inclination pour M. de Nemours, qui est témoin de cette scène. à Engrenage fatale : mort de M. de Clèves. Mme de Clèves s’est retirée de la Cour pour continuer de lutter contre ses sentiments. Mais le vidame de Chartres les fait se rencontrer à nouveau : ils ont un tête-à-tête.
            Résumé :
Mme de Clèves s’oppose à M. de Nemours et à la morale dictée par la société : elle est veuve et peut donc se remarier avec M. de Nemours (ce qui serait bien vue par la société). Mme de Clèves à une morale privée (due à son éducation) qui s’oppose à la morale publique, de la société. Elle est capable de faire ses propres choix à elle renonce à sa passion pour M. de Nemours et à l’amour (éphémère) de celui-ci, pour rester fidèle à la mémoire des on mari et en accord avec elle-même.
            Problématique :
En quoi peut-on parler d’une argumentation efficace dans cet extrait ?
Comment la personnalité de la Princesse de Clèves se dévoile-t-elle à travers son argumentation ?
            Annonce des mouvements :
I] Une héroïne classique qui cherche à maîtriser ses passions.
II] Suite et fin de l’argumentaire : la décision irrévocable de la Princesse.
 
I] Une héroïne classique qui cherche à maîtriser ses passions.

- M. de Nemours à la parole et s’exclame « Ah ! » en faisant de reproches à Mme de Clèves à répétition du « vous » (4x). La Princesse va donc développer un argumentaire afin de répondre comme le dois une personne de son rend à de pareils reproches.

- La première phrase de la princesse lui sert d’introduction. C’est la fin du roman, Mme de C. est capable de s’affirmer par les mots à verbe avouer, « J’avoue » : confession intime (rare chez une femme qui tentait de cacher ses sentiments) + verbe répondre « répondit-elle » : montre un échange/changement d’interlocuteur (+ ponctuation « - »).

- La princesse exprime son choix à la raison plutôt que la passion, elle lutte dignement contre ce qui pourrait la détruire : construction de la phrase à sa possible faiblesse => COD / « passion » = sujet à elle subit. + juxtaposition ( ; ) + conjonction de coordination « mais » qui montre une opposition entre les deux propositions à résistance et refus de cette faiblesse par Mme de Clèves. à La raison triomphe sur la passion.

- Discours argumentatif structuré ; maîtrisé, réfléchi à la décision de Mme de C. est mûrement réfléchie, prise de longue date et irrévocable.
On a 2 argument bien équilibrés (13 lignes)

1er argument : refus de la souffrance (jalousie inévitable) à succès de M. de Nemours

            Imagine un futur décevant et malheureux avec M. de N.
Négation totale « Rien ne peut » à elle a pleinement accès à la lucidité/connaissance de son propre cœur.
Elle va dénoncer des qualités physiques et une galanterie qui la rendaient jalouse à éloge de M. de Nemours : hyperbole + parallélisme de construction « toutes les dispositions » // « toutes les qualités ». + pluriel qui semble démultiplier les atouts du duc. Lexique mélioratif (registre épidictique à portrait flatteur et lucide). L’argument donné à travers ce portrait est donc : vous êtes un homme condamné à plaire aux femmes.

Elle utilise une analepsie pour prouver ses dires :
            Utilisation du passer composé « vous avez déjà eu »
            Répétition du terme passion
            Usage du pluriel, pour mettre en lumière le succès de M. de N. auprès des                femmes.

Mais en même temps, Mme de C. met en place une prolepse au conditionnel présent. à elle à déjà envisagé tous les « maux » que pourrait engendrer une union avec le duc : « vous ne auriez », « je ne ferais », « je vous verrais », ‘j’en aurais ».
+ registre pathétique et tournures hyperboliques « douleur mortelle », « malheur » à vise à susciter la pitié de son interlocuteur pour qu’il comprenne mieux son choix.
+ succession de juxtapositions qui suivent le cours de la pensée de la princesse.
+ multiplications des négations totales à image d’épouse qui ne pourrait qu’insatisfaite et malheureuse « je ne serais même pas », « de n’avoir point ».
Sa phrase se termine par un mot valorisé par cette place : « jalousie ».
 
Nouvelle analepse (usage du passé simple et du passé composé) : retour sur l’épisode de la lettre

- Ton de la confidence : « je vous en ai trop dit pour vous cacher que » à grande confession finale dans l’ultime entrevue des deux amants.

- Forme de responsabilité du duc : « vous me l’avez fait connaître » (la jalousie) :

- CSQ : registre pathétique à met l’accent sur les épreuves de l’héroïne : « je souffris de si cruelles peines ». + allitération dans les sifflantes à traduis quelque chose de désagréable.

- présence de la première pers. : Mme de C. analyse les choses de façon lucide en fonction de son vécu. à énonce une sorte de vérité universelle sur la jalousie : « c’est le plus grand de tous les maux ». Utilisation du présent de vérité générale + hyperbole liée au superlatif.
 
 II] Suite et fin de l’argumentaire : la décision irrévocable de la princesse
 
Elle condamne l’attitude des femmes auxquelles M. de Nemours plaît + désapprouve le succès de celui-ci, afin de mieux renoncer à l’épouser :

- Lexique péjoratif : « Par vanité »

- Pluriel : « les femmes »

- Hyperbole généralisante « toutes les femmes »

- CL de la séduction : « par goût », « vous attacher » + verbe plaire

- Omniprésence de « vous » à par la centralité du duc, elle souligne les intrigues amoureuses de la Cour

Elle poursuit ses projections en tant qu’épouse délaissée (fantasma malheureux) :

- Conditionnel présent : « croirais », « tromperais »

- Déclinaison de l’adj qualificatif « amoureux », « aimé » à réciprocité des sentiments entre les femmes et le duc.

- Répétition de la conjonction de coordination « et » + fragmentation de la phrase : 

forme d’accumulation insupportable aux yeux de Mme de Clèves.

- Litote : « pas souvent » = jamais

Elle a conscience de la pauvreté du champ des possibles d’une femme mariée, réduite à la souffrance, et à la souffrance silencieuse de surcroît :

- Utilisation d’un connecteur logique « néanmoins » à caractère logique de son argumentation.

- Utilisation d’une tournure dépréciative et réductrice : « cet état »

- Négation restrictive : « je n’aurais pas d’autre parti à prendre que celui de la souffrance » à choix condamné à se faire par défaut.

- registra pathétique : « souffrance », « me plaindre » à silence obligé de l’épouse.

Question rhétorique qui se veut être une évidence universelle :

- Tournure interrogative « fait-on » + présent de vérité générale, pronom indéfini « on » qui englobe toutes les femmes mariées.

- Structure de la phrase :
- reprise du verbe « reprocher » dans les 2 parties à oppose deux situations amoureuses qui sont bien distincte par un point-virgule et par la conj. De coo. « mais ». + opposition entre amant et mari. + fin de phrase sur une négation, ce qui laisse percevoir une triste situation conjugale.
 
2ème argument à ramène au premier plan la figure du défunt M. de Clèves et donc le triangle amoureux tragique du roman. Mme de Clèves laisse imaginer la voix accusatrice de son mari mort, e, même temps qu’elle s’imagine l’épouse de Nemours à mise ne mots d’un fantasme en même temps que celui-ci est rejeté :

- Le défunt mari est exceptionnellement nommé : « M. de Clèves ».

- Le défunt prend à nouveau vie dans ce discours à voix post mortem : « vous accuser de sa mort », me reprocher de vous avoir aimé », « me faire sentir » (impossible mais montre la puissance du lien conjugal dans l’esprit de Mm de C.).

- M. de Nemours et Mm de Clèves sont grammaticalement objets dans la phrase et ne pourraient donc que subir les accusations du mort : « vous accuser », « me reprocher ».

- Elle compare toujours les deux hommes, en se conservant elle et son amour au centre du discours : « la différence de son attachement au vôtre ».
 
La princesse confirma alors son choix par une ultime phrase, qui à pour rôle de conclusion à son argumentaire.
On à donc la conclusion de l’argumentaire et le triomphe de la raison sur la passion :

- Expression d’une impossibilité et d’une nécessité : « il est impossible » (négation lexical), « il faut » à résolution finale qui n’admet pas le moindre doute. + retour au présent de l’indicatif, ce qui montre qu’on a quitté le monde chimérique du conditionnel.

- Triomphe de la raison : « impossible de passer par-dessus des raisons si fortes » à négation qui montre le choix de la vertu et de la sagesse.

- Une femme qui décide seule : « que je demeure dans l’état où je suis », « les résolutions que j’ai prises »

- Détermination totale : « de n’en sortir jamais » à hyperbole + négation totale.
 
 
Conclusion :

Cet extrait qui montre quasiment l’ultime prise de parole du roman, montre à quel point la princesse a changé. Contrairement à l’épisode du vol du portrait, où elle n’osait parler, elle prend ici l’avantage sur le plan verbal. On découvre alors dans ce passage une argumentation solide et réfléchie, qui s’appuie sur deux arguments soutenus avec une impressionnante conviction.  Ainsi la princesse de Clèves apparait comme une héroïne tragique et emblématique du classicisme (elle renonce à ce qu’elle aime et parvient à dominer sa passion par la raison). à la fin du roman, on peut la considérée comme une femme moderne qui est désormais libre et veut user de cette liberté selon sa volonté. En outre, à la fin de cette mésentente liée à une vision différent d’user de cette liberté par les deux personnages, le pouvoir homme/femme est renversé : la princesse domine sa vie en dominant Nemours, le duc est réduit à « se jeter à ses pieds ». Enfin, la princesse a compris que libre, elle a du pouvoir, mariée, elle n’en aurait plus.
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G. Legoff
Professeur de Français

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MessageSujet: Re: lecture linéaire, le renoncement à l'amour lecture linéaire, le renoncement à l'amour EmptyMer 18 Mar - 18:51

Un très bon travail. Cependant tu ne peux pas proposer deux problématiques : il faut bien en choisir une. S'orienter sur la dimension argumentative du texte est une proposition valide. Il faut revoir ton mouvement cependant car tu n'évoques par l'argumentation dans ton premier moment alors que tu évoques la fin de l'argumentation dans ton second moment.

L'analyse détaillée est fine et minutieuse, c'est très bien ! Dans l'ensemble, c'est un bon travail !
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