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Analyse cinématographique Ludivine Gonnard

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Ludivine GONNARD
Elève

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Date d'inscription : 17/03/2020
Classe : 1ère générale 1




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MessageSujet: Analyse cinématographique Ludivine Gonnard Analyse cinématographique Ludivine Gonnard EmptyMer 18 Mar - 11:57

ANALYSE CINEMATOGRAPHIQUE : Scène finale entre Henri de Guise et Marie de Montpensier

Au cours de cette scène, Marie de Montpensier, lassée de la fidélité qu’elle se doit de montrer à un époux pour qui elle n’éprouve aucune passion, se rend à cheval au château de Blois, auprès du duc de Guise, le seul pour qui elle est éprise. Selon quelques minces détails de leur rencontre, on peut supposer qu’ils ne se sont pas vus depuis une longue période.

Cette scène constitue un retournement de situation (tardif) ; les personnages de Marie de Montpensier et du duc de Guise échange chacun leur rôle pour endosser celui de l’autre. En effet, tout au long du film, il semble que ce soit le duc de Guise qui s’accroche à Marie, en poursuivant sans relâche la passion qui la guide vers elle, et par-dessus les obstacles qui se dressent entre eux. Au contraire, la Princesse de Montpensier s’écarte à plusieurs reprises du duc de Guise, volontairement ou involontairement, notamment dans la scène, où, sous les mots tranchants et les coups de son père, ainsi que les paroles d’apparences sages de sa mère, elle accepte de prendre pour époux le Prince Philippe de Montpensier au lieu de Mayenne, frère du duc de Guise. Dans la majeure partie du film, elle est en situation de supériorité, seules ces décisions ont le pouvoir de faire sombrer ou voir le jour leur amour.

Or, en effet, dans cette scène le duc de Guise refuse la proposition de La Princesse de Montpensier, étant de mettre fin à son mariage avec le prince de Montpensier pour le prendre lui pour époux. Pour cause, celui-ci a accepté la proposition d’un mariage avec une autre femme ; Madame de Clèves.

Ainsi, c’est au tour de Marie, le temps d’un court instant, de prendre le rôle qu’endossait auparavant le duc de Guise, et de se mettre en position d’infériorité et d’insécurité, en se rendant elle-même auprès de lui et en lui faisant une requête, qui lui est refusée.

Le potentiel plaisir que prenait auparavant Marie de savoir que le duc de Guise n’avait d’yeux que pour elle, malgré tous les obstacles (son mariage, le temps, l’éloignement, les rencontres), s’évanouit alors. Le duc de Guise, lui, semble alors plus distant, comme si une partie de sa passion pour Marie s’était évanouie.

Marie de Montpensier, endurcie par la réponse et l’attitude d’Henri, perd alors l’insouciance et la candeur que nous lui connaissions au début du film, notamment dans une des premières scènes, où elle marche au bras du duc de Guise, tandis que son promis, Mayenne, les suit, quelque peu jalousement peut-être. Suite à cela, Marie nous apparait davantage comme ressemblant à sa mère, qui, plus tôt dans le film, apprenait à sa fille, avec détachement et sans sentiments aucun, que son mariage avec son père n’était pas un mariage d’amour, comme si ceux-ci étaient d’une rareté exceptionnelle. Plus que le sentiment douloureux que provoque la fin brutale d’une passion, la Princesse de Montpensier parait, plus que tout, déçue par un homme qu’elle estimait. Ainsi, pour appuyer ce que le spectateur n’avait que trop bien compris quant à la déception de Marie, la fin du film se termine par une scène où nous la voyons se rendre sur la tombe du comte de Chabanne et prononcer la sentence tragique d’un amour déchu « Comme François de Chabanne s’est retiré de la guerre, je me retirerai de l’amour. ».

Ici, contrairement au roman de la Princesse de Clèves, dans lequel celle-ci renonce à sa passion et demeure jusqu’à sa mort, fidèle à Mr de Clèves, la Princesse de Montpensier fait le choix risqué de se défaire de ses devoirs pour s’abandonner à sa passion, choix qui l’amène à renoncer définitivement à l’amour. On remarque également que la Princesse de Clèves, ayant probablement reçue une éducation plus solide que la Princesse de Montpensier, a une plus grande maitrise de sa passion, puisqu’elle en est dans doute plus consciente. Elle est donc capable de prédire elle-même le comportement futur du duc de Nemours, chose qu’est incapable de faire la Princesse de Montpensier. Dans ce film, c’est donc le comte de Chabanne qui tient ce rôle de prédicteur, et il est possible de rapprocher ce personnage avec celui de la mère de Mme de Clèves, puisque tous deux on pour rôle d’éduquer, et de guider vers le droit chemin, au-delà des obstacles, celles dont ils ont pour mission de s’occuper.
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