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Etude Milles Soleils Splendides

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G. Legoff
Professeur de Français

G. Legoff




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Date d'inscription : 16/03/2020




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MessageSujet: Etude Milles Soleils Splendides Etude Milles Soleils Splendides EmptyMer 8 Avr - 18:11

1) Qui sont les personnages et quel est leur lien ? Que racontent ces trois extraits ?

Laila et Mariam sont les deux épouses de Rachid : le premier extrait nous montre une scène conjugale entre Rachid et Mariam où celle-ci rentre peu à peu dans son rôle d'épouse qu'on lui a imposé. Rachid prend alors le temps de lui expliquer ce qu'il attend d'elle entant qu'épouse. Le deuxième extrait met en scène la réaction de Rachid et la punition, à savoir des violences conjugales, destinée à Laila et Mariam suite à leur tentative de fuite. Le dernier extrait représente le discours à la radio du nouveau gouvernement dans lequel sont listées les nouvelles lois du pays.

2) Dans le deuxième extrait, à travers la perception de qui le lecteur vit-il la scène ? Quels sont les éléments du texte qui le montrent ? Comment appelle-t-on ce point de vue ?

La perception de Laila > notre perception est limitée à celle de Laila, d'abord quand elle est la cible de la violence de Rachid : on accède à ce qu'elle ressent et à la douleur subie (comparaison avec le choc de la voiture, accès au degrés de douleur, partage avec le lecteur) et on voit ce qu'elle voit, ce qu'elle « aperçoit » à savoir sa fille Aziza. Le sens de la vision, avec les verbes de vision, nous montre que nous voyons bien à travers les yeux d'une mère inquiète qui se préoccupe de son enfant.
Nous sommes toujours dans la tête de Laila quand Mariam est la nouvelle cible de Rachid. En effet, nous avons accès à cette violence à travers les sens de Laila et nous subissons nous aussi les limites de Laila dans la perception : limite de vision, elle ne voit pas, elle entend. Nous avons accès aux bruits de la violence qui laisse place à l'imagination pour créer les images et comprendre ce qu'il se passe et aussi aux non-bruits que Laila remarque qui permettent de laisser sous-entendre ce que Mariam devrait normalement faire comme bruits pour être en accord avec la scène « pas de hurlements, pas de suppliques, pas de cris... ». Comparaison « comme un rituel » = « songea-t-elle » discours indirect libre > ses pensées. « Le bruit sourd d'un objet dur » > peu de précisions, limites de la perception de Laila, description qui décrit seulement à travers la perception de l'ouïe : « un objet dur », article indéfini « un » > peu d'informations sur cet objet. « quelque chose, ou plutôt quelqu'un » figure de style l'épanorthose : consiste à s'autocorriger : montre ici les limites de la perception qui font que Laila doit se reprendre pour raconter ce dont elle est un témoin limité. Succession d'éléments perçus par l'ouïe qui permet l'accès aux violences conjugales que Mariam subit. Champ lexical de l'ouïe : « bruit », « bruit », « entendait », « pas précipités », « meubles renversés », « verre qui se fracassait », « chocs répétés », « des sons », « claqua violemment » « le silence retomba » > description approximative, qui se fonde seulement sur un sens limité, d'où l'emploi de plusieurs comparaisons « sons semblables à ceux d'un pilon martelant un morceau de viance ». On passe par la comparaison pour mieux accéder à ce que Laila perçoit : des éléments qu'on peut deviner mais qu'on ne peut pas assurer. Intérêt pour « chasse muette » : le silence est aussi un indice de l'action.
Dans la cour, perception visuelle de la fin des violences : description de l'état de Mariam résultant de ces violences et de l'état enragé de Rachid ; Laila décrit, comme un témoin, ce qu'elle voit, chaque action > enchaînement d'actions, verbe d'actions au passé simple.

3) Comment Rachid est-il représenté dans les trois extraits ?

Dans le premier extrait, Rachid apparaît comme un homme autoritaire, misogyne et très conservateur. Il est l'homme de la maison, il est le dominant et le fait bien comprendre à Mariam > la longévité de l'action de la cuillère et la focalisation sur celle-ci s'oppose aux actions plus longues de Mariam qui sont rendues brèves dans le texte.

Dans le deuxième extrait, Rachid apparaît comme un être violent et brutal, voire un monstre qui terrorise Aziza quand il apparaît, enragé, à la fenêtre, à la fin de l'extrait.

Dans le troisième extrait, Rachid apparaît comme un être autoritaire de nouveau, mais il présente aussi une forme de soumission au régime qui vient d'être mis en place.

4) Quels liens pouvez-vous faire entre Mariam, Laila, la princesse de Clèves, Julie d'Aiglemont et Emma Bovary ?

Nous avons des femmes de pays et d'époques différentes, mais toutes ces femmes sont victimes de la société et prisonnières de leur mariage (à différents degrés), des individus « femmes » qui subissent toutes les décisions du collectif, qui subissent la représentation d'un idéal féminin, d'un idéal d'épouse auquel elles doivent correspondre. Le mariage va entraîner leurs malheurs : une vie de douleur ou la mort. Victimes de la société, mais aussi coupables pour la société : Julie est coupable d'adultère (=/= l'idéal féminin, très problématique), Emma aussi (=/= l'idéal) tandis que dans 1000 Soleils Splendides, la violence faite aux femmes = car elles sont forcément coupables de quelque chose. Pour Julie et Emma, agir contre la morale c'est tenter de trouver un peu de bonheur individuel en tentant d'échapper au malheur sociétal imposé. Pour Laila et Mariam, chercher un peu de bonheur dans l'opposition aux règles n'est même pas envisageable tant les conséquences sont lourdes : la violence, le discours à la radio des nouvelles lois afghanes. La PDC est celle qui fait le choix de ne pas céder au bonheur individuel (en ne faisant pas de Nemours son amant) pour remplir ses devoirs sociétaux, ses devoirs d'épouse envers son mari.

5) En quoi pouvons-nous dire de ce roman qu'il est un roman historique, au même titre que la PDC ? Appuyez vous sur les trois extraits, mais surtout sur le troisième.

Un roman historique est une des formes variées du roman. Il prend pour toile de fond un épisode (parfois majeur) de l'Histoire, auquel il mêle généralement des événements -des personnages- réels et fictifs.

Extrait 1 : la vie d'un commerçant à Kaboul à cette époque, l'opposition du point de vue d'un conservateur et d'un moderne en Afghanistan dans les années 70.

Extrait 2 : La police > ennemi de la femme.

Extrait 3 : le régime politique important : il a des conséquences sur le quotidien des personnages, notamment avec les nouvelles lois imposées par le gouvernement à la radio.
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