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L'étude transversale : la passion contre la raison

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G. Legoff
Professeur de Français

G. Legoff




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Date d'inscription : 16/03/2020




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MessageSujet: L'étude transversale : la passion contre la raison L'étude transversale : la passion contre la raison EmptyLun 16 Mar - 22:50

Étude transversale : la passion versus la raison
Comparaison entre le vol du portrait, l'aveu au mari et la contemplation de l'autre

Quelles visions de la passion et de la raison retrouve-t-on dans ces trois extraits ?

Ces trois extraits mettent en avant la condamnation de la passion et l'édification de la rationalité, par leur confrontation, la lutte et les tentations de la passion, les échecs et les victoires de la raison. La raison qui perd en effet des batailles (comme l'aveu) mais qui gagne la guerre (la princesse finira sa vie de la façon la plus vertueuse possible, ce qui sera mis en valeur par l'auteur).

Le vol du portrait :

Cet extrait met en avant la condamnation de la passion par l'auteur. En effet, le vol du portrait est entraîné par la jalousie que ressent Monsieur de Nemours. Il adopte un comportement parfaitement immoral, suite à cette jalousie due à sa passion pour la princesse. La complicité de la princesse troublée est aussi un comportement potentiellement immoral entraîné par sa passion et condamné. La passion entraîne des comportements immoraux.
La princesse tente malgré tout de suivre sa raison, de ne pas céder à ses passions, de suivre les codes de bonne conduite de l'époque.

L'aveu au mari :

Cet extrait met lui aussi en avant la condamnation de la passion et l'édification de la raison même s'il y a un échec de la raison. La princesse tente en effet de suivre sa raison, de lutter contre sa passion en confiant sa problématique à son mari : ce qui aurait d'abord dû être une victoire de la raison, notamment par la mise en valeur de la vertu et de la fidélité de la princesse dans le discours de son mari, devient ensuite un échec puisque cette révélation va entraîner les doutes et la jalousie de celui-ci... L'auteur montre ainsi que la lutte contre la passion est difficile et semée d'embûches, de dilemmes, de complications... Le choix de suivre la raison n'est pas le choix de la facilité.

La scène du tableau, la contemplation de l'autre :

Cet extrait condamne une fois encore la passion, notamment celle du duc que le pousse à laisser de côté la bonne conduite et les conventions de l'époque pour escalader et venir observer la princesse par sa fenêtre, comportement immoral et condamnable... Mieux que toute autre page, sans doute, cet extrait résume tout ce que, dans La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette nous dit sur l'amour, qu'il n'y a pas d'amour heureux, qu'on ne peut trouver qu'un succédané de bonheur dans un succédané d'amour, en se résignant, comme le fait Madame de Clèves, à ne vivre son amour que d'un manière solitaire et léthargique.

A quoi Madame de Lafayette nous donne-t-elle accès pour percevoir cette confrontation entre raison et passion ?

L'auteur, pour nous faire percevoir cette lutte entre raison et passion, nous donne accès à l'intériorité des personnages, à leurs sentiments, à leur réflexion et à leur sens moral. En effet, on perçoit très bien cela qui se passe dans l'intériorité de la princesse, mais aussi à l'intérieur du duc :

Chez Monsieur de Nemours, l'expression de la passion amoureuse s'accorde à la conception traditionnelle de la "virilité" (l'initiative et l'activité) quand il tente de rejoindre la princesse pour l'observer par sa fenêtre. Il force la retraite de Madame de Clèves, escalade les palissades, s'approche du cabinet, se range derrière une des fenêtres... Il se fige ensuite dans une immobilité totale, se muant en spectateur fasciné et passif, victime de sa passion qui prend le dessus sur sa raison. Le duc est le personnage qui cède vraiment à sa passion, qui ne cherche pas à lutter contre celle-ci et qui a le comportement le plus condamnable pour l'auteur.
Tandis qu'à l'inverse, la princesse tente de lutter contre sa passion. Cette lutte se perçoit dans ses réflexions menées par son sens moral, qui la font pencher presque toujours vers la raison : quand Nemours lui vole son portrait, une longue phrase témoigne de la réflexion de la princesse pour prendre la bonne décision. (« la raison voulait qu'elle demanda son portrait (…) à lui parler de sa passion. »). La princesse tente d'agir pour le mieux face à cette situation, de suivre au mieux la morale, la raison et la bonne conduite comme le témoigne la phrase qui suit et qui clôture sa réflexion et témoigne de sa prise de décision comme le montre le connecteur logique « enfin » : « Enfin, elle jugea qu'il valait mieux le lui laisser ».
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