La Princesse de Clèves
ANALYSE LINÉAIRE : Le renoncement à l’amour
problématique : Comment, dans cet extrait, la raison et la vertu prennent-elles le dessus sur la passion ?
mouvements : I) Aveu de la passion, de l’attention qu’elle lui porte
II) Raisons de sa décision, de son renoncement
I) Mme de Clèves avoue l’attention qu’elle porte au duc de Nemours
« Ah ! Madame » interjection = douleur provoquée par la passion, et le refus de la princesse
« je ne saurais garder » négation syntaxique = il n’y arrive pas, cela lui fait trop de mal de taire son amour pour elle
« injustice » = il sait qu’elle l’aime (il a vu l’aveu au mari), mais elle rennonce à leur relation (désormais possible après la mort de Mr de Clèves)
« vous me faites trop voir » = peut-être qu’elle fait sembalnt et que cela se voit tellemnt elle exagère
« combien vous êtes éloignée d’être prévenue en ma faveur » = reproche, il souffre car elle ne lui accorde pas assez d’attention
réponse de la princesse :
elle semble vouloir atténuer son refus, en flattant le duc tout au long de l’extrait, mais chaque compliment s’oppose à chaque fois à une raison qui l’ammène à renoncer à lui
« j’avoue » = elle consent, elle ne lutte plus pour cacher ce qu’elle ressent
« les passions peuvent me conduire » = peut-être des regrets de ce qui s’est passé à cause de sa passion pour le duc de Nemours ; « peuvent » c’est déjà arriver, mais cela sous entend le « mais » qui arrive après
« mais elles ne sauraient m’aveugler » = elle garde encore une raison, plus forte que ses passions
« rien ne me peut empêcher de connaître » double négation avec « rien » et « ne » = c’est irréfutable
« toutes les dispositions » et « toutes les qualités » hyperbole = elle le flatte
« je ne ferais plus votre bonheur » = elle a déjà renoncer dans sa tête
« je vous verrais pour une autre comme vous auriez été pour moi » = elle le contredis, elle n’est pas unique ni la seule qu’il aimera (comme il dit avant l’extrait)
« une douleur mortelle » hyperbole et « la jalousie » = elle affirme une fois de plus sa forte passion pour lui
+ allusion à l’épisode de la lettre du vidâme de Chartres, durant lequelle elle a montré sa jalousie
II) Raisons du renoncement
« toutes les femmes » + « il y en a peu » et « il n’y en a point » parallélisme de construction, peut-être hyperbolique = il plaît à TOUTES les femmes, compliment en temps normal, ici sorte de reproche
« toujours amoureux et aimé » = l’image qu’elle a de lui, un "homme à femmes"
« je ne me tromperais pas souvent » litote = jamais, je sais que j’ai raison
« souffrance » = si ils se marient, elle sera malheureuse car sûrement trompée
ensuite elle dit encore une fois qu’il ne l’aimera pas pour toujours, qu’il trouvera à la remplacer
« quand je » = si jamais elle acceptait de souffrir pour ces raisons
« pourrais-je m’accoutumer » = elle ne pense pas arriver à surmonter sa culpabilité face à la mort du prince de Clèves
« me reprocher de » = regrets qu’elle aurait si elle l’épusait, peut-être aussi regrets qu’elle a déjà
ensuite comparaison de la passion probablement éphémère du duc de Nemours à l’éternelle passion de Mr de Clèves
« impossible » + « il faut que » + « jamais » = son choix est fait, par devoir et vertu, en respect pour son mari et elle ne changera pas d’avis
« raisons si forte » + « résolutions » = la raison l’a emporté