-47%
Le deal à ne pas rater :
SteelSeries Apex 9 TKL – Clavier de jeu mécanique – Switchs ...
79.99 € 149.99 €
Voir le deal
-19%
Le deal à ne pas rater :
PC portable MSI Gaming Pulse 16” -Ultra7 155H -16Go/512 Go
1299 € 1599 €
Voir le deal

Partagez

Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Alexa FOULON
Elève

avatar




Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113 Empty
Messages : 8
Date d'inscription : 17/03/2020
Classe : 1gen1




Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113 Empty

MessageSujet: Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113 Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113 EmptyMer 18 Mar - 11:37

Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113

Dans quelle mesure cet extrait annonce-t-il un dénouement tragique ?

I/ L’amour est partagé entre les deux protagonistes
- Interjection puis apostrophe « Ah ! Madame »
→ Attire l’attention du lecteur puis clarifie pour qui est la suite
- Négation totale « je ne saurais »
→ Annonce son incapacité à « garder le silence »  donc à ne rien dévoiler contre la volonté de Mme de Clèves qui lui « (impose) ».
- Anaphore « vous me faites trop »
→ « trop » indique qu’il s’agit d’une chose supérieure à ce qu’elle devrait être.
- Champ lexical du droit « injustice », « en ma faveur »
→ Associée au « trop », l’  « injustice » est considérée comme réellement exagérée et incomprise
→ « en ma faveur » signifie que les événements avancent favorablement, la Princesse est amoureuse du Duc
→ La formulation « vous êtes éloignée d’être prévenue en ma faveur » est une façon alambiquée de lui annoncer qu’il est conscient de son amour. C’est une marque de délicatesse.
- « J’avoue »
→ Même si Mme de Clèves nuance ses propos, son amorce est claire et simple.
- « mais » + négation
→ « ne sauraient » = incapacité de prendre le dessus sur sa raison et sur sa vertu
- « Rien »
→ là aussi, la Princesse s’exprime clairement et explicitement
- « vous êtes né… »
→ Avoue son attirance  pour le Duc en peignant un portrait élogieux de sa personne.

II/ Des reproches fondés sur de la jalousie et des actes passés
- « vous avez déjà eu plusieurs passions »
→ Reproches sous la forme d’un constat
- suites de spéculations à propos de l’avenir
→ Mme de Clèves sait, ou du moins pense que l’amour du Duc n’est pas er n’a jamais été éternel.
→ « ; » montre l’apposition de plusieurs pensées négatives  sous forme de liste
- utilisation du conditionnel « auriez », « ferais », « verrais »…
→ montre la supposition
→ contraste avec le passé composé « avez eu » concis et réel
→ mini conclusion à la première forme du conditionnel passé « vous auriez été » comme pour montrer un regret de quelque sentiment dont elle même n’est pas certaine.
→ Le conditionnel se maintien au fil de l’extrait pour prolonger les suppositions de la Princesse.
- Elle sait qu’elle souffrira dans l’éventualité de la situation énoncée d’une « douleur mortelle »
→ désespoir de ne plus être aimée
→ elle considère que cette douleur serait moindre que de ressentir de la jalousie « pas même »
- Elle avoue sa seule expérience de la jalousie en évoquant le passage de la lettre
→ cela l’a détruite du peu de ce qu’elle en a découvert.
- « par vanité ou par goût »
→ elle annonce que plaire au Duc est comme une fatalité, comme une étape commune à toutes les femmes.
- « Mon expérience »
→ elle parle ici du fait que même en voulant résister, protéger sa vertu et les sentiments de son mariage elle a failli en tombant amoureuse
→ si elle a échoué malgré le mal qu’elle s’est donné, il lui paraît impossible que la tâche soit réalisable.
- « Je vous croirais… je ne me tromperais pas souvent »
→ annonce que les passions seront toujours partagées en s’appuyant donc de nouveau sur sa propre expérience

III/ Prévision d’une futur malheureux placé sous le signe de la culpabilité
- « Dans cet état néanmoins »
→ montre qu’elle cherche à tirer autre chose que cette situation pourrait lui apporter
- « je ne sais même si j’oserais me plaindre »
→ accepte la souffrance puisqu’elle serait due à un choix qu’elle aurait fait
- « en fait-on à un mari »
→ question de rhétorique
→ envisage ici donc un mariage avec le Duc explicitement en l’appelant son « mari »
→ ne peut se permettre de lui reprocher un manque d’amour, elle qui n’a jamais aimé son mari, M. de Clèves, dans ce sens.
- Allusion à M. de Clèves « vous accusez de sa mort »
→ mort de jalousie à force de se tourmenter, il avoua à sa femme que son âme ne supporterait pas qu’elle se mariât avec le Duc.
- Gradation « me reprocher… son attachement au votre »
→ la Princesse énonce tout ce pourquoi son défunt mari pourrait lui en vouloir de l’au-delà
- « il est impossible »
→ annonce une  fin tragique, à partir de ces mots Mme de Clèves a renoncé à tout espoir.
- « des raisons si fortes »
→  hyperbole
→ elle accentue ses raisons pour se conforter dans sa décision, dans sa peur de céder à ce que toute sa vie on lui a proscrit.
- La ponctuation « : »
→ introduit sa grande décision, marque une coupure dans la lecture
→ le lecteur porte son entière attention sur la déclaration qui suit
- « il faut »
→ ordre qu’elle se donne à elle-même toujours dans une optique d’auto persuasion
- « il faut que je demeure dans l’état où je suis »
→ deuil, tristesse suite à la mort de son mari
- « , et »
→ appuie sur le fait qu’elle rajoute une couche d’argumentation qui n’était pas forcément essentielle
→ montre aussi une légère hésitation dans la voix du personnage
- « dans les résolutions que j’ai prise de n’en sortir jamais »
→ elle préfère ces sentiments sombres que de céder à la tentation au risque de souffrir
→ en restant cachée derrière son masque de veuve, elle continue de respecter les dernières volontés de sa mère et de son mari sans réellement écouter sa volonté personnelle.

Alexa FOULON 1GEN1
Revenir en haut Aller en bas

G. Legoff
Professeur de Français

G. Legoff




Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113 Empty
Messages : 147
Date d'inscription : 16/03/2020




Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113 Empty

MessageSujet: Re: Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113 Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113 EmptyMer 18 Mar - 17:00

Une problématique valide, un mouvement cohérent. Tu suis bien le déroulé du texte dans ton analyse, c'est très bien ! Tu identifies des procédés et proposes des interprétations intéressantes. Un bonne proposition, c'est très bien !
Revenir en haut Aller en bas

Analyse linéaire La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette p.217, l.1097 à 1113

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: L'explication linéaire : le renoncement à l'amour-