Le Deal du moment :
Sortie PlayStation 5 Pro : où ...
Voir le deal

Partagez

Cours sur le conte

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

G. Legoff
Professeur de Français

G. Legoff




Cours sur le conte Empty
Messages : 147
Date d'inscription : 16/03/2020




Cours sur le conte Empty

MessageSujet: Cours sur le conte Cours sur le conte EmptyMer 6 Mai - 12:02

Le conte


Le conte est un récit court, bref (en vers ou en prose) qui raconte une histoire, des faits, évoquant la réalité par le biais du merveilleux ou du fantastique. Le conte introduit le lecteur dans un univers déconcertant, éloigné du monde réel. C'est au XVIIème siècle que le conte est au centre de l'intérêt des lecteurs avec notamment les contes de Charles Perrault. Certains auteurs du XVIIIe siècle ont détourné le genre pour en faire un conte philosophique qui rendait possible l'exposition d'une doctrine, des idées abstraites d'une manière facile et séduisante. Il s'agissait d'utiliser la forme simple et distrayante du conte pour contenir un apprentissage sérieux ou une réflexion érudite. Comme la fable, le conte est à la fois ce qui distrait et ce qui enseigne : il contient souvent une morale (comme le Petit Chaperon Rouge dont la morale est celle de ne pas suivre les inconnus, une morale ainsi destinée particulièrement aux enfants.) Le conte est ensuite remis au goût du jour au XIXème siècle par les Romantiques qui reprennent les créations populaires. Beaucoup de conteurs, particulièrement au XIXe siècle, ont attribué le nom de conte à des récits fantastiques, étant donné que le surnatu­rel passe plus facilement dans le cadre d'un genre qui se veut par définition éloigné du réel, ce qu'est le conte.

• Les caractéristiques du conte

○ Un récit merveilleux et symbolique
Le conte est un récit généralement bref qui relate des faits imaginaires. À la différence du roman ou de la nouvelle, qui cherchent le plus souvent à imiter le réel, il présente au lecteur un monde où règnent l’invraisemblance, le merveilleux et le surnaturel. Il permet donc de rêver.

○ Une structure et des personnages spécifiques
La comparaison d’un grand nombre de contes a permis de constater que ces récits reproduisent certaines constantes.
On a pu à partir de là établir le schéma narratif du conte : le récit présente une situation dont l’équi­libre initial est rompu par une force qui joue un rôle perturbateur. Un déséquilibre est alors créé. Mais une force inverse vient rétablir l’équilibre et conduit à la situation finale. Le conte correspond à un processus de transformation :
Etat initial → force perturbatrice → déséquilibre → action réparatrice → état final
L’observation des personnages permet aussi de dégager des types qui peuvent être regroupés ainsi :
le héros, représentant des valeurs et qualités : bravoure, bienveillance, beauté, etc.. et ayant une mission à remplir.
l’objet (objet du désir du héros ou objectif qu’il se fixe, sa mission),
le donateur (qui peut don­ner au héros ce qu’il cherche),
le destinataire ou le bénéficiaire (celui pour qui combat le héros),
l’auxiliaire ou « adjuvant » (qui aide le héros),
l’adversaire ou « opposant » (qui fait obstacle au héros).

L’intérêt des personnages de contes ne réside pas dans leur psychologie ni leur identité mais dans la fonction qu’ils occupent dans le récit : chaque personnage a un rôle à jouer.

• Les types de contes

Il existe différentes sortes de contes : le conte mer­veilleux, le conte philosophique, le conte fantastique.

○ Le conte merveilleux
Le merveilleux est un univers magique et surnaturel dans lequel pénètre le lecteur. Au Moyen-Âge, il était présent dans toute la littérature, avec de se réduire principalement au genre du conte. En Orient, le merveilleux est omniprésent comme dans conte oriental (Les Mille et une nuits). Le conte de fées (Cendrillon) est un conte merveilleux. Ces contes, anonymes, étalent transmis ora­lement. Ils ont été rassemblés à la fin du XVIIe siècle par Charles Perrault, au début du XIXe siècle par les frères Grimm puis par Andersen. Ces contes présentent un univers irréel où les animaux parlent et les objets se métamorphosent ; des puissances magiques interviennent et les personnages sont dotés de qualités ou de défauts hors du commun. Ils peuvent être cruels mais la plupart ont une fin heureuse et contiennent une moralité destinée principalement aux enfants.

○ Le conte philosophique
Au XVIIe siècle, le conte devient une arme de contestation pour les philosophes. Voltaire avec Zadig, et Candide, donne les modèles du genre. Le nom de « contes philosophiques » traduit clairement la double nature de ces récits. Au conte, ils empruntent leur forme brève, les péripéties, l’univers merveilleux (Le château enchanté dans La Belle et la Bête). Mais l’esprit philosophique y est constamment à l’œuvre : les traditions sont remises en cause, le pouvoir est contesté, les injustices et les abus sont dénoncés. Les contes sont à la fois distraction par leur forme plaisante mais aussi enseignement et dénonciation : il porte les idées de leur auteur. Dans La Belle et la Bête, l'auteur met en valeur l'éducation à une époque où les Lumières combattent l'obscurantisme (attitude de ceux qui s'opposent à la diffusion de l'instruction, de la culture, du savoir).

○ Le conte fantastique
Le fantastique se fonde sur un contexte réel dans lequel on insère un élément surnaturel, magique. Il est souvent relié au genre de l'horreur par sa dimension angoissante : l'élément surnaturel pose la question de sa réelle existence. Est-ce que cette soucoupe volante, ce monstre, ce fantôme existe bel et bien ou est-ce l'imagination du personnage ? Le fantôme est un personnage type du fantastique, un élément surnaturel inséré dans le monde réel. Au XIXe siècle, le conte connaît un regain d’intérêt sous la forme du conte fantastique. Le nom de « conte » s’explique par le fait que les histoires sont souvent racontées par un narrateur-conteur qui rapporte oralement une de ses expériences, comme pour les contes d'Edgar Allan Poe. La forme brève du conte sert à resserrer l’intrigue autour d’un événement déterminant et à créer un effet de concentration. Le schéma est celui d’une tension : la situation progresse, culmine au cours d’une crise et s’achève rapidement. Le merveilleux des contes traditionnels peut également s'y mêler.
Revenir en haut Aller en bas

Cours sur le conte

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Ecriture d'un conte

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Cours et Fiches-