Jean-Baptiste Camille Corot, né le 16 juillet 1796 et mort le 22 février 1875 à Paris a surtout été actif artistiquement dans les 25 dernières années de sa vie. Il était peintre mais aussi graveur bien qu’il ai été considéré très longtemps comme un simple amateur. Il était renommé pour être un grand philanthrope et pour ses nombreux voyages autant en France qu’à l’étranger, en Italie notamment. Généralement il dessinait les paysages idylliques qu’ils rencontraient et a grandement participé à la création de l’école de Barbizon. Cette « école » n’en était en réalité pas une, c’était un lieu dans la forêt de Fontainebleau où de nombreux peintres venaient chercher l’inspiration dans le calme de la nature. Ce lieu les a en quelques sortes formés d’où le titre « école ».  Non content de ses paysages, Corot commença à les retravailler à partir de 1850 de façon moins concrète en les modulant au gré de son imagination comme dans son tableau « Souvenir de Mortefontaine » aujourd’hui exposé au Louvre.

Corot a peint un tableau nommé La mariée représentant une femme, assez jeune en tenue de mariée. Elle n’a pas le pétillement qu’on pourrait imaginer à une femme dans sa situation et au vu de l’époque où le tableau a été peint, on peut facilement imaginer que le mariage tait de convenances et non d’amour. Le peintre a représenté la femme en debout mais comme avachie, les épaules tassées et regardant plutôt vers le bas. La jeune femme est résignée mais elle sert contre elle un livre, peut-être que celui-ci lui rappelle son enfance relativement insouciante et ce raccroche à cela comme un espoir de bonheur. L’arrière plan choisi est simple, on imagine qu’elle posait devant un mur de la maison de sa mère une dernière fois avant de s’en aller. Les traits sont assez flous pour la mettre en valeur et les couleurs sont sombres. Elle contraste donc avec sa robe blanche mais son désespoir va même jusqu'à ternir sa propre robe qui n’apparaît pas immaculée mais presque grise avec des tons qui tendent vers le marron.

Dans son œuvre Corot a donc voulu dénoncer les mariages arrangés pour satisfaire les familles et pour paraître bien devant autrui. Il montre ainsi le malheur que cela peut apporter aux jeunes filles concernées.

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